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Baromètre DLR/Asterès T3 2022

Solutions Manutention N°55

Baromètre DLR/Asterès T3 2022

Les entreprises DLR envoient au 3ème trimestre des signaux contraires : leur chiffre d’affaires est en croissance sur un an, mais en baisse sur un trimestre. En glissement annuel (3ème trimestre 2022 par rapport au 3ème trimestre 2021), les trois secteurs de la distribution, de la location et de la manutention affichent de fortes progressions de chiffre d’affaires, de +5,0% pour la location à +18,3% pour la distribution de matériel de construction, en passant par +6,3% pour la distribution-location de matériel de manutention industriel et agricole. En revanche, les trois métiers ont vu leur chiffre d’affaires se contracter par rapport au 2ème trimestre, avec des baisses allant de -1,6% dans la distribution-location de matériel de manutention à -5,4% dans la location de matériel de BTP, avec un secteur de la distribution entre les deux à -2,6%. Cette évolution contrastée indique donc une forte progression de l’activité depuis un an, suivie d’un retournement récent, une tendance qui est globalement similaire à celle de la dynamique des économies occidentales impactées par les répercussions de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique.

Les adhérents de DLR doivent composer avec de multiples vents contraires.

Les entreprises des trois secteurs subissent des difficultés communes à une large part de l’économie française : des délais de livraison élevés, voire des pénuries pour certains composants, une hausse des coûts et notamment des prix de l’énergie, des difficultés de recrutement et l’augmentation des taux d’intérêt. Ces difficultés ont été accrues par les grèves dans les raffineries qui ont compliqué l’approvisionnement en carburant et, pour certains métiers comme la location, par les aléas de la météo.

Le climat économique global s’assombrit, notamment dans la construction ou l’agriculture.

La croissance économique, limitée à 0,2% au 3ème trimestre, pourrait être légèrement négative au 4ème. La baisse sensible du climat des affaires est à ce titre un indicateur plutôt inquiétant. Dans la construction, la progression du nombre de permis de construire délivrés ralentit et les mises en chantier stagnent par rapport à l’année précédente. La production agricole s’est inscrite en légère baisse au 3ème trimestre, seules des évolutions un peu plus positives dans l’industrie manufacturière ou la logistique apportent une touche d’optimisme.

Les anticipations des adhérents DLR pour le dernier trimestre 2022 restent plutôt optimistes au vu du climat économique global dégradé.

Les intentions d’embauches et d’investissement ainsi que les prévisions d’activité pour le trimestre à venir ont rebondi dans la distribution de matériel de BTP et de manutention. La location de matériel de BTP est dans une situation plus mitigée, avec une faible hausse des intentions d’investissement mais une baisse des intentions d’embauche et des prévisions quant à l’activité. ● La Fédération DLR a pour vocation de représenter, de promouvoir et de défendre les intérêts des entreprises des secteurs de la distribution, de la location et de la maintenance des matériels de BTP et de manutention.

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Le cahier des perspectives économiques Evolis

Solutions Manutention N°54

Le cahier des perspectives économiques Evolis

Recensant de nombreux indicateurs prospectifs, le cahier des perspectives économiques Evolis fournit un tour d’horizon global macroéconomique conjoncturel, des baromètres sectoriels, une analyse des marchés des matériels de nos adhérents ainsi que des perspectives et des prévisions.

Demande soutenue et contraction de la production

Les dispositifs de soutien appliqués dans les économies développées ont fait la part belle au maintien de la demande, que ce soit concernant la trésorerie des entreprises ou bien l’épargne des ménages. La sortie de la crise sanitaire et la reprise induite de l’activité ont laissé place à un boom de la demande mondiale, notamment en provenance de la Chine et des Etats Unis. Face à cette demande exacerbée, l’offre mondiale, toujours contrainte, n’a pas pu suivre la cadence. S’en sont suivies des difficultés d’approvisionnement, accompagnées de tensions accrues sur les marchés des matières premières et de l’énergie, que le conflit russo-ukrainien n'a fait qu’accentuer.

L’inflation au centre des préoccupations

En France, la croissance se heurte à l’impact cumulé des chocs de prix, de la remontée de l’inflation, de l’incertitude occasionnée par le conflit en Ukraine et de contraintes aigues d’approvisionnement. Les dépenses publiques dédiées à la lutte contre la pandémie et au plan de relance s’atténuent. L’amaigrissement probable des trésoreries des entreprises et le durcissement à prévoir de leurs conditions d’emprunt devraient les amener à tempérer et même réduire leurs investissements à l’avenir.

Chez les industriels d’Evolis (constructeurs de matériels pour la manutention, le BTP, le traitement des fluides, de machines de production et robots industriels)

Le niveau élevé des prix des matières premières, les problèmes d’approvisionnement et les difficultés de recrutement contraignent l’offre, face à une demande jusqu’alors bien présente. En conséquence, les entreprises ont vu leurs délais de livraisons s’allonger et leurs carnets de commandes maintenus à haut niveau depuis plusieurs mois, ce qui augure d’une activité maintenue dynamique sur la fin d’année 2022. Les industriels d’Evolis anticipent une nouvelle année de croissance pour 2022, bien que celle-ci soit assurément moins vigoureuse que l’an dernier. ● Avec 600 entreprises adhérentes, employant 82 000 salariés et réalisant près de 18 Mds € de chiffre d’affaires, dont 65 % à l’export, Evolis matérialise une organisation solide et unifiée, représentative auprès des instances françaises et européennes.

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Les limites des robots industriels

Solutions Manutention N°53

Les limites des robots industriels

Le besoin en processus automatisés augmente, le marché des robots industriels devrait atteindre 31,3 milliards de dollars en 2028, selon Fortune Business Insights. Les fabricants prennent de plus en plus conscience des avantages potentiels que présente la mise en œuvre de robots en termes économiques et pour la production. Néanmoins, les robots industriels ne sont pas sans inconvénient. Voici certaines de leurs limites les plus courantes et quelques suggestions,sur ce que les fabricants peuvent faire pour les dépasser.

Accessibilité

En général, les robots industriels nécessitent un investissement initial important, notamment des coûts d'installation et de configuration supplémentaires. Les fabricants doivent également prendre en compte les futurs coûts de maintenance et le besoin de composants supplémentaires.

De même, la robotique est un secteur en constante évolution, de nouvelles machines apparaissant constamment sur le marché. Investir régulièrement dans de nouveaux robots pourrait être une difficulté pour certaines entreprises, en particulier les plus petites qui pourraient faire faillite dans leur tentative de suivre les tendances industrielles. Cependant, les robots industriels peuvent aider les fabricants à réduire les coûts de production et augmenter les bénéfices en optimisant le travail. Avec une stratégie d'investissement et un plan financier clairs, les robots sont les plus susceptibles d'apporter un retour sur investissement rapide. Une autre option intelligente consiste à investir dans des robots reconditionnés. En général, les robots d'occasion coûtent moitié moins cher que les robots neufs, tout en conservant leur efficacité et leur opérabilité.

Sécurité

Les robots industriels ont toujours été considérés comme dangereux dans les usines. Et pour une bonne raison : il s'agit de gros équipements massifs qui peuvent se déplacer à des vitesses très élevées. Les machines plus anciennes ne disposent même pas des capacités sensorielles nécessaires pour détecter les humains à proximité, ce qui les rend vulnérables aux collisions et aux accidents dangereux. Pour cette raison, de nombreux fabricants ajoutent des cages ou des cloisons pour séparer les robots de leurs collaborateurs humains. Plus récemment, avec l'introduction de robots collaboratifs, plus petits, plus légers et conçus spécifiquement pour le travail avec les humains, la sécurité est devenue l'une des principales priorités de l'automatisation industrielle. Davantage de pratiques réglementaires ont été mises en place pour les robots industriels massifs et les cobots. Bien qu'il y ait encore du chemin à parcourir pour atteindre une sécurité absolue dans l'usine, il ne fait aucun doute que des progrès sont en cours. Les nouvelles technologies telles que les rideaux de lumière, les lecteurs laser et les dispositifs de détection de présence sont largement reconnues comme une méthode permettant d'accroître la sécurité des humains. Une bonne pratique pour les fabricants consiste également à mener une évaluation des risques individuels de leur ligne de production et à former les travailleurs à la manière de réagir en cas d'accident potentiel.

Plus difficile à former

Les robots industriels nécessitent une programmation et une formation spécialisées pour effectuer des tâches. Les entreprises doivent donc embaucher des ingénieurs et des programmeurs expérimentés pour superviser l'installation des robots. En outre, même le personnel expérimenté peut avoir besoin d'une nouvelle formation lorsque de nouveaux logiciels sont développés ou que de nouveaux robots apparaissent sur le marché. Si un robot n'est pas correctement programmé, cela peut entraîner un dysfonctionnement et blesser les personnes qui l'entourent. Cependant, ces dernières années, une nouvelle méthode de formation des robots a été mise en œuvre : la programmation No-code ou Low-code. Elle permet aux employés ayant moins d'expérience en codage de configurer un robot à l'aide de la modélisation visuelle et d'interfaces utilisateur par glisser-déposer. En raison du format simple à utiliser des plate-formes No-code et Low-code, les robots peuvent être reprogrammés facilement pour différentes tâches en ajustant leur bras. Alors que les entreprises avaient autrefois besoin de plusieurs robots, un simple ajustement peut désormais être effectué par une personne sans compétences techniques, ce qui permet aux entreprises de gagner du temps, de l'espace et de l'argent. La tendance des plate-formes Low-code et No-code est en hausse. Il a été prouvé que les robots industriels simplifient le travail humain, apportent un retour sur investissement rapide aux fabricants et simplifient la production. Néanmoins, ils ne sont pas sans limites. Ils sont plus difficiles à former que les humains, nécessitent des investissements et des coûts de maintenance élevés et posent des défis en matière de sécurité. Bien que ces préoccupations soient légitimes pour les fabricants, elles peuvent être traitées avec une planification minutieuse et de nouvelles technologies pour les surmonter. Chez EU Automation, nous pensons que les robots industriels sont des ressources indispensables pour les usines "intelligentes" et nous suivons toujours les dernières actualités dans leurs développements. ● EU Automation – Fournisseur de pièces d’automatisation.

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Le DLR annonce les résultats du 1er trimestre 2022 !

Solutions Manutention N°52 >>

L’activité des entreprises de la fédération DLR reflète le retournement de conjoncture observé début 2022. L’activité globale des trois métiers que sont la Distribution, la Location et la Manutention, a été moins dynamique au 1er trimestre 2022 qu’elle ne l’a été fin 2021, avec, pour le matériel de BTP, un retournement dans la distribution (+34,8% au T4 2021 en variation trimestrielle contre -11,5% au T1 2022), pour la location (environ +4,2% au T4 2021 en variation trimestrielle contre -3,7% au T1 2022) et pour le secteur du matériel de manutention (+7,2% au T4 2021 en variation trimestrielle contre - 4,6% au T1 2022). Ce résultat s’inscrit dans la suite logique des difficultés auxquelles fait face l’économie française depuis le début de l’année.

L’ensemble de l’économie française fait face à des vents contraires.

Le PIB français s’est contracté de -0,2% au 1er trimestre 2022 après avoir très bien rebondi en sortie de crise sanitaire. La guerre en Ukraine est clairement le principal frein à la croissance, en pesant simultanément sur plusieurs facteurs : flambée des prix de l’énergie (et dans une moindre mesure de l’alimentation), difficultés d’approvisionnement accrues, pertes de marchés en Ukraine et en Russie. Les confinements en Chine, qui impactent les approvisionnements comme les exportations, sont également un obstacle à la croissance, quoique bien moins fort que la guerre en Ukraine.

La hausse des prix, tant sur la production que sur la consommation, est la principale difficulté auquel fait face l’économie française.

Alors que, depuis une dizaine d’années, l’inflation semblait définitivement appartenir au passé, le violent rebond actuel des prix nous apprend qu’il n’en est rien. En mai, l’inflation a atteint 5,2%, et devrait se maintenir au-dessus de 5 % dans les prochains mois. La hausse des prix est encore plus violente pour les producteurs : en mars, les prix de production de l’industrie ont bondi de 24,4 % en glissement annuel. Les entreprises n’ont pas pleinement répercuté ces hausses sur les consommateurs, ce qui laisse penser que l’inflation pourrait se poursuivre.

Ces problèmes de hausse des coûts se répercutent sur les trois métiers.

Les hausses des coûts et l’allongement des délais de livraison sont perçus par les chefs d’entreprises des trois métiers comme étant d’importants freins à l’activité. Ces deux problèmes sont d’ailleurs liés l’un à l’autre : les acheteurs sont prêts à payer plus cher pour être livrés plus rapidement. Les difficultés d’approvisionnement traduisent une offre insuffisante, facteur évident de hausse des prix.

Les entreprises des trois secteurs doivent sécuriser leurs approvisionnements.

Alors que ces dernières décennies avaient été caractérisées par des stratégies de baisse des stocks, de flux tendus et d’approvisionnements aux meilleurs prix dans le monde entier, la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine ont montré la fragilité de cette organisation. Les entreprises des trois métiers DLR doivent réfléchir à une sécurisation des approvisionnements, même si cela implique des coûts un peu plus élevés du fait d’une hausse des stocks ou d’une diversification accrue des fournisseurs. ● La Fédération DLR a pour vocation de représenter, de promouvoir et de défendre les intérêts des entreprises des secteurs de la distribution, de la location et de la maintenance des matériels de BTP et de manutention.

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Les conséquences de la guerre en Ukraine pour le marché des palettes

Solutions Manutention N°51

La guerre en Ukraine et les sanctions de l’UE auront un impact important sur le marché européen des palettes. L’EPAL soutient les sanctions de l’UE dans l’espoir qu’elles contribueront à mettre rapidement fin à la guerre, à la violence et aux déplacements forcés des populations. L’EPAL est aux côtés du peuple ukrainien auquel elle témoigne sa compassion, son inquiétude et sa solidarité. L’EPAL reçoit régulièrement des informations de la part de ses titulaires de licence en Ukraine exprimant des besoins d’aide et elle soutiendra activement la population ukrainienne.

En raison de la guerre, la production de palettes Europe EPAL en Ukraine est actuellement interrompue dans bon nombre d’entreprises. Par ailleurs, actuellement l’Ukraine n’exporte quasiment plus de bois destiné à la fabrication de palettes et d’emballage vers l’Europe. En raison des sanctions contre la Russie et la Biélorussie, le bois importé de ces pays en Europe au cours des dernières années fera également défaut dans tous les secteurs de la transformation du bois. De même, on manquera de chauffeurs de poids lourds originaires d’Ukraine, de Russie et de Biélorussie, ce qui risque de causer du retard également dans le transport de matériaux et de palettes.

Selon Robert Holliger, président de l’EPAL << La guerre et les sanctions vont également peser sur la production de palettes Europe EPAL dans les pays de l’UE. Dans cette situation, comme toujours en cas de pénurie de bois ou d’augmentation du prix du bois, on constate toutefois que la réutilisation répétée durant plusieurs années de palettes échangeables comme les palettes Europe EPAL permet d’éviter ou de réduire les difficultés en approvisionnement en palettes. Nous nous attendons donc à une forte croissance de la demande de palettes Europe EPAL neuves. >> Il est d’ores et déjà probable que des goulets d’étranglement et des retards de livraison puissent apparaître dans les mois à venir concernant la fourniture de palettes Europe EPAL neuves aux utilisateurs. Cela entraînera en même temps une augmentation significative de la demande en palettes Europe EPAL d’occasion et réparées de toutes les classes de qualité.

Dirk Hoferer, Vice-président de l’EPAL déclare << Nous recommandons à tous les utilisateurs de palettes Europe EPAL de planifier dès maintenant avec leurs fournisseurs leurs besoins en palettes pour toute l’année 2022 et de ne pas tarder à passer leurs commandes de palettes Europe EPAL.

Dans cette situation difficile, qui sera probablement encore plus compliquée que lors des pénuries de 2021, les relations de confiance établies depuis des années entre les utilisateurs et les fournisseurs de palettes Europe EPAL prouveront encore une fois leur efficacité.>> Déjà lors de la pénurie de bois en 2021, ces relations ont permis d’éviter que de trop importantes perturbations ne se produisent dans la logistique des palettes et du transport.

Les pénuries attendues dans l’approvisionnement en bois ainsi que l’augmentation des prix de l’énergie, du transport et des matières premières auront également un impact sur les prix du bois à palette et des palettes Europe EPAL. Mais les palettes Europe EPAL en bois peuvent être utilisées pendant de nombreuses années et réparées pour un coût assez faible, et donc les prix d’achat plus élevés sont compensés par la réutilisation, l’échange, la revente et la possibilité de réparation. Les titulaires de licences EPAL et les prestataires de services du pool d’échange ouvert de palettes Europe EPAL soutiennent les utilisateurs dans cette démarche. ● L’European Pallet Association e.V. (EPAL), en tant qu’association internationale, assure l’organisation du pool d’échange de palettes Europe EPAL.

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Comment procède-t-on au dédouanement ?

Solutions Manutention N°50

Les formalités de dédouanement s’appliquent à tous les échanges de marchandises en dehors de l’Union Européenne. Jean-François Herber, formateur et expert en échanges internationaux chez Dialogis, du groupe Smartlog, nous donne quelques précisions sur ces obligations légales et fiscales.

Une déclaration via le service en ligne Delta

Les formalités de dédouanement ne concernent que les échanges commerciaux hors UE (ce qui inclut désormais le Royaume-Uni). À l’importation, elles consistent à acquitter les droits de douane et la TVA, ainsi que d’éventuels contrôles complémentaires pour certains produits spécifiques, tels que les produits sanitaires ou phytosanitaires. À l’exportation, le dédouanement permet la sortie hors du territoire douanier de l’UE, et la facturation en exonération de TVA. La déclaration en douane peut être enregistrée par le déclarant lui-même, qu’il soit exportateur ou importateur. Mais, le plus souvent, elle est effectuée par un professionnel du dédouanement, le RDE (Représentant en Douane Enregistré), que l’on appelait « Commissionnaire en Douane » avant la mise en place en 2016 du Code des Douanes de l’Union. << La déclaration s’effectue de façon dématérialisée par le biais du service DELTA (Dédouanement En Ligne par Traitement Automatisé), mis en place par l’administration des douanes >> explique Jean-François Herber. Cette application est l’équivalent du logiciel de l’administration des douanes françaises, incontournable pour réaliser ces déclarations en douane. Il est mis gratuitement à la disposition des opérateurs qui en font la demande, après signature d’une convention. Il existe également le Delta G (Global) pour le fret traditionnel, ainsi que le Delta X, mode simplifié pour le fret express (utilisé notamment par FedEx ou DHL pour les colis postaux).

L’anticipation de la déclaration douanière : un gain de temps !

Le document de déclaration peut être déposé au moment de la présentation des marchandises au bureau de douane. Mais cette formalité peut également être réalisée de façon anticipée, jusqu’à 30 jours avant la présentation des marchandises, auprès du bureau de douane compétent. << Cette option, non obligatoire mais fortement recommandée, permet d’éviter d’effectuer les formalités dans l’urgence et d’imposer un temps d’attente au transporteur. Cette pratique est systématique dans les échanges avec l’Angleterre >> précise Jean-François Herber. L’intérêt de l’anticipation est de pouvoir passer la douane sans freiner le flux logistique. Ainsi, cette étape ne nécessite plus l’arrêt du véhicule, et les documents sont contrôlés au moment du passage (voire avant). Les nouvelles technologies permettent une lecture automatisée des plaques de véhicules. La déclaration doit comporter plusieurs données essentielles engageant la responsabilité de l’opérateur : l’origine douanière et la provenance des marchandises (série de codifications à appliquer au moment de la formalisation et de l’émission du document), le code douanier des marchandises (nomenclature douanière), ainsi que l’incoterm (élément déterminant pour le calcul de la valeur en douane). Ce dernier permettra ensuite, si besoin, de connaître le montant de la liquidation douanière (montant des droits et taxes redevables à l’administration des douanes à l’importation).

Des formations sur les formalités et les missions de la douane

Des formations spécifiques permettent d’aider les opérateurs à se repérer dans toutes les obligations légales et fiscales à prendre en compte. << L’opérateur fournira ensuite ces éléments à son représentant en douane, qui sera chargé d’effectuer les formalités douanières >> explique Jean-François Herber. La responsabilité incombant toujours à l’opérateur (importateur ou exportateur), celui-ci doit donc avoir conscience de ses obligations, et du fait que passer par un transitaire ou un représentant en douane ne l’exonère pas des contraintes. Lors des formations, il est également question de la dématérialisation, fortement encouragée par l’administration. << On incite les opérateurs à utiliser l’application Delta G, et on les accompagne dans l’utilisation de l’outil et l’application des différents codes >> souligne celui-ci. Au cours de ces sessions, les missions de l’administration des douanes sont également rappelées. ● Dialogis propose ces formations via Supply Chain Experts, son cabinet de conseil spécialiste de la chaîne logistique & transport

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WMS et TMS, quelle est la différence ?

Solutions Manutention N°49

Le WMS (Warehouse Management System) et le TMS (Transport Management System) sont deux progiciels spécialisés dans la gestion de la Supply Chain. François Pennel, consultant pour Supply Chain Experts, présente les différences.

Le WMS pour la gestion interne de l’entrepôt

Les fonctionnalités du WMS, chargé de gérer les flux au sein d’un entrepôt, sont multiples. Ses principales fonctions sont les suivantes : savoir à tout moment où est un produit ; savoir à tout moment où en est une commande ; mettre en stock des quantités adaptées ; connaître le taux d’occupation de l’entrepôt (nombre d’emplacements disponibles) ; stocker de façon intelligente, en fonction de la spécificité et de la dangerosité des produits ; identifier l’emplacement des produits. << Dans des surfaces d’entrepôt qui dépassent aujourd’hui parfois les 100 000 m2 , l’homme n’est plus capable de le faire sans un support technique >> précise François Pennel ; garantir que la structure stockant le produit peut supporter un poids donné ; gérer instantanément les flux (décompte du stock en temps réel) ; implanter les produits par classe de rotation (les produits qui sortent fréquemment sont placés plus près des quais, afin de limiter les temps de déplacement dans l’entrepôt) ; ordonnancer les commandes clients en fonction du plan d’enlèvement des transporteurs (selon l’implantation géographique du client) ; organiser de façon optimale les zones de l’entrepôt (zones de stock et zones de picking) ; organiser des circuits au sol les plus courts possible, pour limiter les temps de déplacement ; segmenter l’entrepôt en différentes zones et "adresses" correspondant aux endroits de stockage, en catégorisant ces emplacements (flux rapides ou lents, poids et volumes acceptables, etc.). << Le WMS, qui permet une instantanéité de l’information, peut fonctionner exclusivement en mode dématérialisé par l’envoi d’EDI (échanges de données informatiques), ce qui rend le papier obsolète >> souligne celui-ci.

Le TMS pour la gestion externe de l’entrepôt

Le TMS, axé sur la partie transport, a pour fonction d’optimiser les opérations de transport ; identifier les colis et tracer les livraisons, choisir la meilleure solution de transport et organiser les tournées de livraison. Les deux progiciels (WMS et TMS) peuvent avoir un point de recouvrement fonctionnel sur la partie expédition et gestion du transport. Ils sont tous deux capables de pré- identifier les supports à expédier, de les étiqueter par un code unique (le SSCC) et de scanner les codes-barres pour trier puis router les colis tout au long du processus de livraison. << C’est le TMS, par le biais des informations données par le code-barre, qui donnera les instructions de routage. Le transporteur établit son plan de transport pour la journée en fonction des prévisions de volumes, le circuit entre l’enlèvement et la livraison chez le client, l’acheminement peut être différent chaque jour >> explique François Pennel. Il existe deux types de TMS, qui ont le même principe de fonctionnement, mais pas le même paramétrage : les TMS chargeurs (émanant des donneurs d’ordre chargés des expéditions) et les TMS transporteurs. La mission du TMS ne se limite pas à éditer des étiquettes permettant d’accélérer les flux sur la plate-forme des transporteurs. Le TMS chargeur permet également de référencer et de différencier les transporteurs (prix, destinations, types d’enlèvement…). Ce registre de données permet d’effectuer des simulations pour choisir les solutions d’expédition les plus adaptées, mais aussi de comparer la qualité et la fiabilité des transporteurs. Pour les transporteurs qui disposent d’une flotte de camions en propre, le TMS permet de planifier les tournées de livraison et de les optimiser, en complétant les chargements de marchandises par des enlèvements. Il présente également un avantage sur le plan de la facturation, notamment une pré-facturation en temps réel pour le chargeur, qui lui permet un meilleur suivi de son budget transport. Le WMS et le TMS ont été mis en place pour gérer les nouvelles spécificités du marché, dans un contexte de plus en plus complexe (accélération et mondialisation des flux). Ils ont su apporter de la performance économique pour l’entreprise, ainsi que de l’efficience et de la sécurité pour les salariés et une plus grande qualité de service pour le client. Mais un projet de déploiement de ces outils dans une entreprise nécessite le plus souvent un accompagnement et une formation des équipes, afin de choisir l’outil qui correspond le mieux aux besoins et d’en effectuer le bon paramétrage puis la mise en place. ● Supply Chain Experts, cabinet de conseil spécialiste de la chaîne logistique & transport